Notre engagement
pour l’IRM à Ambert
Notre liste soutient activement l’installation d’une IRM au centre hospitalier d’Ambert, un projet majeur pour l’amélioration de l’offre de soins sur le territoire. À l’heure actuelle, les patients doivent se rendre à Clermont-Ferrand, au Puy-en-Velay ou à Saint-Étienne.
Ce nouvel équipement à Ambert s’inscrit dans le schéma régional de santé Auvergne-Rhône-Alpes 2023-2028 porté par l’État (Agence régionale de santé), qui prévoit que chaque patient doit pouvoir accéder à une IRM à moins de 50 km en moins de 30 minutes. Il est précisé que « l’ARS ne souhaite donc pas privilégier de nouvelles implantations, hormis dans des zones rurales éloignées des implantations actuelles ».
L’agence régionale de santé (ARS) a déjà autorisé l’installation de plusieurs IRM supplémentaires dans la région, afin de répondre aux besoins croissants en imagerie médicale. Elle doit encore valider au printemps l’implantation à Ambert de cet équipement.
Le financement annoncé de l’Union européenne
L’investissement global pour l’IRM d’Ambert s’élève à 1,8 million d’euros, intégrant le coût d’installation. L’annonce du soutien régional par Laurent Wauquiez, conseiller spécial du président du Conseil régional (900 000 €) concerne en réalité l’utilisation des crédits européens.
Les programmes de financements de l’Union européenne visent à promouvoir la cohésion économique, sociale et territoriale entre les régions. Dans le cadre des programmes opérationnels 2021-2027, le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), constitue un instrument majeur pour financer des infrastructures de santé. Ainsi, les hôpitaux peuvent solliciter le FEDER pour des projets visant à moderniser leur offre de soins.
En France, ce sont les régions qui sélectionnent et gèrent les projets financés par le FEDER.
Le FEDER fonctionne selon le principe du cofinancement. Cela signifie que les projets bénéficiaires du FEDER doivent également recevoir un financement provenant d’autres sources, publiques ou privées : État via l’ARS, Région et autres collectivités, ressources propres du centre hospitalier (recours à l’emprunt éventuellement).
Le taux de cofinancement du FEDER avoisine souvent 50 %.
Une IRM,
mais aussi des soignants
Ce projet d’IRM s’appuie sur l’engagement des professionnels de santé du territoire. Le centre hospitalier d’Ambert dispose déjà d’une équipe de manipulateurs radio expérimentés et de candidats en formation, prêts à faire vivre cet outil au quotidien. L’hôpital étudie par ailleurs plusieurs solutions pour l’interprétation des examens – recrutement de radiologues, recours à la télé‑imagerie ou combinaison des deux – afin de garantir des comptes rendus rapides et sécurisés. La présence d’une IRM à Ambert constitue par ailleurs un atout majeur pour intéresser un radiologue souhaitant s’installer durablement, en lui offrant un plateau technique complet.
Le financement participatif : solution d’avenir ou aveu de désengagement ?
L’hôpital d’Ambert fait appel à la générosité des habitants et des entreprises pour compléter le financement de l’IRM. Ce dispositif, déjà utilisé ailleurs, a permis à l’hôpital public de Privas (Ardèche) et à Brioude, par exemple, de boucler le financement d’IRM grâce au soutien des collectivités et des citoyens. À Ambert, la cagnotte vise 200 000 € pour garantir l’acquisition et l’installation. Mais peut‑on considérer comme normal que des équipements aussi essentiels à la santé publique reposent sur la collecte locale de dons ?
Ce recours au financement participatif pose plusieurs questions :
- Que dit‑il de l’état du financement de l’hôpital public, si l’on demande aux patients et aux habitants de payer une seconde fois, en plus de l’impôt ?
- Ce modèle ne risque‑t‑il pas de créer des inégalités entre territoires riches, capables de lever beaucoup de fonds, et territoires plus modestes ?
Notre position : soutenir l’IRM, interpeller les financeurs publics
Si notre liste se réjouit que les habitants puissent soutenir leur hôpital grâce à cette la campagne de dons, cet engagement citoyen ne doit pas dédouaner la Région, l’État et l’Europe de leurs responsabilités financières. Nous demandons que la part des financements publics soit clarifiée et que le financement participatif reste un complément, non un substitut, à l’investissement public.
En tant qu’élus municipaux demain, nous serons vigilants sur trois points :
- que l’installation soit réalisée rapidement (Brioude attend depuis septembre 2023),
- que l’IRM renforce réellement l’offre de soins de proximité sans fragiliser les autres services,
- que la solidarité nationale assume pleinement son rôle, afin que la santé ne soit pas dépendante d’une cagnotte des habitants du territoire.
En savoir plus :
le schéma régional de santé Auvergne-Rhône-Alpes 2023-2028 porté par l’État (Agence régionale de santé) : https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/schema-regional-de-sante-srs-2023-2028-en-auvergne-rhone-alpes
le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) : https://www.europe-en-france.gouv.fr/fr/fonds-europeens-2014-2020/fonds-europeen-developpement-regional-feder
l’appel aux dons : irm@ch-ambert.fr